Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver entre psychologue, psychothérapeute, praticien en psychothérapie, psychiatre, psychanalyste… voici des éléments de compréhension.
Psychanalyse et psychothérapie
L’analyste ou le thérapeute a avant tout suivi lui-même une analyse ou thérapie approfondie, donc il a fait l’expérience en tant que patient, de l’intérieur, de ce qu’il pratique. Il a également acquis une connaissance théorique et pratique approfondie au sein d’une école reconnue de psychothérapie ou de psychanalyse.
Les grandes écoles de psychothérapie sont nées après la psychanalyse, certaines en sont proches, c’est le cas de l’Analyse Psycho-Organique, d’autres pas (thérapies comportementales et cognitives par exemple). Les écoles de thérapie proches de la psychanalyse s’en distinguent généralement et entre autres choses par une plus grande prise en compte des ressentis du corps et de la dimension affective, la psychanalyse étant plus exclusivement centrée sur le mental et sur l’analyse du transfert. Les thérapeutes sont aussi généralement plus interactifs avec le patient, alors que la plupart des psychanalystes parlent très peu.
Psychologie clinique et psychiatrie
Le psychologue a suivi un cursus universitaire de 5 années minimum à la faculté de psychologie, il est titulaire d’un master – sa formation de base est avant tout théorique, et l’oriente vers une pratique de diagnostic et d’évaluation.
Le psychiatre est un médecin, qui s’est spécialisé en psychiatrie. Sa formation médicale l’oriente avant tout vers le diagnostic médical et la prescription de médicaments psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, etc.).
Psychologue et psychiatre peuvent avoir complété leur formation de base, soit par des modules universitaires de thérapie, soit par la fréquentation d’une école de psychothérapie ou de psychanalyse.
Dans tous les cas, les éléments importants pour choisir un thérapeute sont : que le praticien ait lui-même effectué un travail sur lui en profondeur, qu’il se réfère à une méthode reconnue et à un code de déontologie, et que sa pratique soit supervisée (c’est-à-dire qu’il rencontre régulièrement un collègue pour parler de ses patients, ce qui permet de prendre du recul et d’avoir l’avis d’un tiers).
Il ne faut pas hésiter à rencontrer plusieurs praticiens si nécessaire avant de s’engager, l’important étant de se sentir pleinement accueilli et en confiance pour aborder ce qui motive la décision de consulter. La confiance est un élément capital de la réussite d’une thérapie.